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Victoire au Parlement européen: vote sur la loi de restauration de la nature!

24-07-23

Grâce au travail des forces progressistes au Parlement européen et aux pressions de la société civile, et malgré les tentatives de sabotage de la droite conservatrice, le Parlement européen a adopté sa position sur la loi de restauration de la nature ce 12 juillet dernier. Je vous explique en quoi ce vote était une étape clé vers une Union européenne respectueuse de ses engagements climatiques. 


En quoi consiste la loi de restauration de la nature? 

Comme je vous l’expliquais en décembre dernier, durant la COP15 biodiversité à Montréal, l’Union européenne s’est engagée à commencer ou achever la restauration d’au moins 30 % des écosystèmes dégradés d’ici à 2030. La loi de restauration de la nature a pour but de transformer cet engagement en actes concrets. Plus précisement, la proposition de la Commission européenne vise à prendre des mesures de restauration de la nature sur au moins 20 % du territoire terrestre et marin de l’UE d’ici à 2030. Et sur toutes les zones nécessitant des améliorations d’ici à 2050. De telles mesures sont nécessaires pour préserver la biodiversité et la nature sur notre continent. En effet, notre faune et notre flore se dégradent et diminuent à un rythme alarmant, alors que notre économie et notre production alimentaire en dépendent.

Tous les scientifiques s’y accordent: avoir des écosystèmes sains et divers est essentiel pour que notre planète reste habitable. Ils fournissent l’air que nous respirons, la nourriture que nous mangeons et l’eau que nous buvons. Ils nous aident à absorber et à stocker le carbone. Et ils contribuent à faire face aux catastrophes naturelles telles que les incendies, les inondations et les sécheresses. Par ailleurs, avoir des sols en bonne santé est une condition sine qua non à une agriculture productive, à un système alimentaire sain où les petites exploitations agricoles puissent prospérer sans avoir recours à des fertilisants artificiels. 


Que s'est-il passé au Parlement?

Au vu de ce constat scientifique et de nos engagements internationaux, la loi de restauration de la nature aurait dû faire consensus. Les Etats-membres eux-mêmes, bien qu’en la rendant plus flexible, se sont récemment prononcés en faveur de la loi. Pourtant, la droite conservatrice européenne a décidé de s’y opposer totalement en quittant la table de négociations. 

Ce positionnement idéologique a bel et bien failli bloquer le processus démocratique européen. En effet, les commissions parlementaires agriculture, pêche et environnement ont voté le rejet de la position du Parlement. Pour y parvenir, les conservateurs européens ont utilisé diverses techniques telles que le remplacement de députés en faveur de la loi par des députés en défaveur. 

Face à ce refus de la droite conservatrice de prendre en compte l'urgence écologique, refus mettant en danger le vivant, les générations futures et l'agriculture européenne, mes collègues des Verts/ALE et moi-même ont négocié et bataillé pour qu’une majorité parlementaire en faveur de la loi se dégage. Et grâce à l’implication des activistes climatiques et de la société civile, nous y sommes parvenus! C’est un succès pour la nature, pour le climat et pour la démocratie européenne. 

 

 

Texte amoindri, mais tout n'est pas fini! 

Malheureusement, de nombreux amendements, soutenus par les libéraux, les conservateurs et la droite extrême, ont été adoptés. Ces amendements amoindrissent l’impact de la loi notamment sur la protection des tourbières. Cependant, le processus législatif n'est pas encore fini. Les négociations entre Parlement européen et les Etats-membres vont bientôt commencer. Et nous allons tout mettre en oeuvre pour que le texte final soit le plus ambitieux possible. 

 

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