
La République démocratique du Congo (RDC) traverse une crise humanitaire et sécuritaire d’une ampleur alarmante. Face à cette situation dramatique, nous avons, au Parlement européen, exprimé des demandes claires afin d’accentuer la pression sur le Rwanda pour qu’il mette un terme à son soutien au M23.
La violente prise de Goma, fin 2025 par les rebelles du M23 et leurs alliés de l’armée rwandaise, exige une réponse forte de l’Union européenne. Si ce conflit est complexe et s’explique par de nombreux facteurs locaux, il est néanmoins inacceptable que de l’argent européen finance les agresseurs. C’est pourtant le cas : d’une part via l’aide militaire accordée par l’UE au Rwanda, d’autres part via l’achat de minerais stratégiques (coltan, étain, or…) extraits en RDC et illégalement exportés via le Rwanda pour alimenter l'industrie technologique.
Le Parlement a adopté une résolution le 13 février afin de demander :
Avec le groupe Verts/ALE, nous avions également demandé la mise en place d'un embargo sur les minerais étiquetés rwandais. Nous n'avons pas obtenu gain de cause sur ce point, mais nous maintenons la pression pour y parvenir, notamment via cette pétition que je vous invite à signer.
En Belgique, Ecolo soutient des demandes similaires afin de mettre fin à ce conflit meurtrier, symbole des injustices de notre époque.
Nous faisons désormais face à un véritable problème politique. Malgré des demandes claires du Parlement, malgré la décision de Kigali de suspendre les relations avec la Belgique en mesure de rétorsion après que celle-ci ait mis le dossier sur la table au niveau européen, la Commission refuse d’agir ! C’est un véritable problème politique : cette attitude envers les législateurs est inacceptable. Et, pendant que la Commission tergiverse, les populations continuent de subir chaque jour des violences inacceptables.
C'est d'autant plus interpellant que la Commission ne découvre pas le problème : je l'avais déjà interpellée à ce sujet en mars 2024 via une question écrite, à laquelle elle n'avait apporté aucune réponse satisfaisante.
Avec mes collègues, nous maintenons la pression pour que l’UE agisse dans ce conflit, comme elle le fait ailleurs pour faire respecter le droit international. Il est hors de question d’accepter un double standard qui verrait l’Europe se taire face à ces violations des droits humains.