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Comment nous pouvons réduire l’impact du commerce international sur la biodiversité

09-04-21

La Commission européenne a mis au point sa stratégie biodiversité. Plusieurs commissions du Parlement sont maintenant chargées de remettre des avis sur ce dossier. C’est le cas de la commission « commerce international », où je siège. Je pilote dans ce cadre la rédaction d’un avis sur l’impact du commerce international sur la biodiversité.

La perte de biodiversité et son impact sur nos vies quotidiennes ne font plus l’objet de débats. Les scientifiques ont alerté à maintes reprises sur le risque de sixième extinction des espèces, et récemment, ont mis en évidence l’impact de la perte de biodiversité sur la propagation des virus. L’épidémie de Covid-19 a largement attiré notre attention sur ce point. Le dépôt d’une stratégie biodiversité par la Commission européenne est donc une bonne nouvelle.

L’objectif est de « placer l’Europe sur la voie de la reprise écologique à l’horizon 2030 ». Il faut maintenant rendre cet objectif concret. Au cours des prochaines années, plusieurs propositions législatives arriveront sur la table. A cet effet, je travaille actuellement à un avis sur l’impact du commerce international sur la biodiversité. Avec les autres avis remis, le Parlement enverra un message à la Commission européenne quant à nos attentes précises en matière législative. Nous devons donc remettre des avis exigeants, afin que les textes législatifs qui seront proposés par la Commission européenne soient les plus ambitieux possibles.

Des moyens pour atteindre les objectifs annoncés

Concrètement, la Commission a déjà annoncé son intention de transformer au moins 30% des terres et des mers d’Europe en zones protégées. Cela se fera en s’appuyant sur les zones Natura 2000 existantes. Relevons aussi l’idée de planter au moins 3 milliards d’arbres, un plan qui rappelle celui lancée par la ministre de l’Environnement Céline Tellier en Wallonie. Je veillerai, via mon travail de parlementaire, à ce que les textes proposés nous permettent d’atteindre, au minimum, ces objectifs.

A ce sujet, j’ai également commandé une étude afin de faire le point sur certaines situations aberrantes du commerce mondial. On sait, par exemple, que la Belgique exporte des pommes de terre d’une main, et en importe d’une autre main. Le transport de marchandises provoqué par ces échanges qui pourraient s’annuler est responsable d’émissions de gaz à effet de serre et d’impacts négatifs sur la biodiversité. Nous devons trouver une solution afin de mettre un terme à ces situations absurdes. J’aurai l’occasion de vous en reparler dans les mois qui viennent.

 

Le contexte législatif

Le 20 mai 2020, la Commission européenne a adopté sa proposition de stratégie de l’UE en faveur de la biodiversité à l’horizon 2030. Suite à cette annonce, le Parlement européen a été appelé à remettre un avis. Celui-ci donnera le ton des priorités législatives de la Commission européenne au moment de passer à l’action pour rendre concrète sa stratégie.Au Parlement européen, c’est la commission ENVI, en charge de l’environnement, qui est responsable de cet avis. Les autres commissions, dont INTA (commerce international), sont invitées à remettre leurs avis à la commission ENVI pour l’élaboration de son rapport.
 

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