Le FMI dévoile une étude montrant que les entreprises européennes (et leurs actionnaires, qui ne sont pas qu'Européens) ont profité de la hausse des prix énergétiques pour augmenter démesurément leurs prix et ainsi gonfler leurs bénéfices.
Les entreprises et les partis libéraux vilipendent régulièrement les syndicats, au motif que leurs prétentions d'augmentation salariale seraient source d'inflation, celle-là même qui érode le pouvoir d'achat, en particulier des plus vulnérables, des sans-emploi.
L’analyse du FMI montre l'hypocrisie d'une partie des entreprises européennes, qui veulent le beurre et l'argent du beurre. Toujours plus de profits, mais toujours moins de protection des travailleurs !
Et cela ne s'arrête pas là. Le FMI montre également que les États ont réduit leur niveau d'imposition pour tenter de freiner l'inflation et ses répercussions. Il faut ici se rappeler que c'est grâce aux rentrées fiscales que l'on finance les prestations sociales comme les allocations de chômage ou les pensions. Or, c'est précisément pour cette raison que les entreprises et la droite veulent réformer les pensions, en durcir les conditions d'accès en relevant l'âge de départ à la retraite notamment.
Ces derniers jours, j'ai beaucoup évoqué la manière dont la droite au Parlement européen, en torpillant la loi sur la restauration de la nature, contribue à littéralement rendre les conditions de vie en Europe de plus en plus insupportables. Et ce, alors que l'Europe est le continent qui se réchauffe le plus vite ! Cet article du FMI est une piqûre de rappel que le modèle capitaliste soutenu par la droite -que certains donnent comme gagnantes des élections européennes dans un an- est destructeur de la justice sociale et des solidarités intergénérationnelles. Elles sont pourtant essentielles pour nos démocraties déjà mises à rude épreuve.