
Le 25 novembre 2025, la Cour de Justice de l’UE a imposé à la Pologne de reconnaître, via la transcription à l’état civil, le mariage de deux citoyens polonais conclu en Allemagne. Ce faisant, elle a confirmé un principe que nous défendons depuis des années : la reconnaissance mutuelle. Un État européen ne peut pas refuser de reconnaître un mariage entre personnes de même sexe célébré légalement dans un autre pays de l’Union.
Qu’est-ce que la reconnaissance mutuelle des mariages ?
Lorsqu'un mariage est conclu dans un État de l’Union européenne (UE), il doit être reconnu par tous les États de l’UE, même si leur droit national ne prévoit pas ce type d’union. C’est le principe dit de la “reconnaissance mutuelle”. Il s’agit d’un premier pas vers la légalisation du mariage pour tou·tes partout en Europe.
Rappelons, qu’aujourd’hui, 16 pays de l’UE reconnaissent actuellement le mariage homosexuel : les Pays-Bas, la Belgique, l'Espagne, la Suède, le Portugal, le Danemark, la France, le Luxembourg, l'Irlande, Malte, l'Allemagne, la Finlande, l'Autriche, la Slovénie, l'Estonie et la Grèce. 22 États autorisent par ailleurs une forme d'union civile ("partenariat enregistré" ou "partenariat civil") pour les couples homosexuels. Et, malheureusement, cinq États membres ne reconnaissent aucune forme d'union officielle.
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— Saskia Bricmont (@saskiabricmont.bsky.social) November 25, 2025 at 3:40 PM
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Mariages et liens de filiation
Les droits des personnes LGBTQI+, c’est aussi le droit des familles. C’est pourquoi je me bats au Parlement européen, depuis des années, en faveur du règlement sur la reconnaissance mutuelle des liens de filiation.
La reconnaissance des liens de parenté est essentielle pour garantir la libre circulation et les droits fondamentaux des familles LGBTQI+. Aujourd’hui, certains parents craignent de s’établir dans un autre État de l’UE avec leurs enfants, par peur que cela entraîne la perte du lien juridique de filiation avec leur enfant. Les implications de cette non-reconnaissance sont multiples, notamment en termes de droits successoraux et d’autorité parentales. Les droits fondamentaux de 2 millions d'enfants et de leurs familles sont en jeu.
Si un État membre établit un lien de filiation, nous demandons que ce lien soit reconnu par tous. Un enfant est un enfant. Une famille est une famille. Toutes et tous ont des droits. Nous, les Verts, continueront à nous battre en ce sens.