Les PFAS sont omniprésents : dans notre tasse de café, notre poêle à frire, nos médicaments et nos pesticides. Leur toxicité est avérée, causant cancers, infertilité, maladies cardiovasculaires et bien d’autres pathologies. L'UE prépare une réglementation visant à limiter les substances chimiques de type PFAS. Toutefois, sous la pression intense des lobbies industriels, ces mesures, censées protéger la santé des Européens, risquent d’être amoindries. Il faut décréter une interdiction stricte des PFAS dans les produits de consommation et les procédés de fabrication.

Les PFAS sont persistants et toxiques. Ils polluent notre air, notre eau et notre sol. Des entreprises comme 3M, opérant dans le port d’Anvers, posent un grave danger pour notre santé et l’environnement. Une interdiction immédiate des PFAS, tant dans les produits de consommation que dans les processus industriels, est donc essentielle.

Une enquête menée par l’ONG Corporate Europe Observatory et le « Forever Lobbying Project » ont révélé les fréquents contacts entre les lobbyistes de l’industrie chimique et les décideurs européens. L’industrie finance également des études biaisées pour minimiser la nocivité des PFAS.

Une industrie qui échappe à ses responsabilités

L’industrie chimique ne peut continuer à empoisonner notre environnement impunément. Les entreprises doivent assumer le coût de la pollution qu’elles génèrent. Avec ma collègue du groupe Verts/ALE Sara Matthieu, nous réclamons : 

• Une interdiction des PFAS ;
• Des normes renforcées pour l’eau potable et les eaux de surface ;
• Une responsabilité accrue des industriels, notamment dans les sites de production comme celui de 3M à Anvers. Alors que nettoyer l'Europe des PFAS pourrait couter 2.000 milliards € sur 20 ans, le principe du pollueur-payeur doit être d'application.

Un lobbying massif pour préserver les profits

Les PFAS, difficilement voire pas du tout dégradables, se retrouvent partout : dans l’eau, les sols, et même nos aliments. En Belgique, les doses de PFAS dans l’eau potable et les aliments dépassent les limites tolérables, affectant déjà la santé des citoyens. Le secteur chimique consacre des sommes colossales au lobbying pour affaiblir les lois européennes destinées à nous protéger. Les révélations de cette enquête  l’ONG Corporate Europe Observatory et le « Forever Lobbying Project » sur la dissimulation d’informations et l’influence de l’industrie chimique dans le processus législatif sont aussi choquantes qu’inacceptables. 

Avec le groupe Verts/ALE au Parlement européen, nous allons intensifier la pression sur la Commission européenne pour interdire ces substances toxiques dans les produits non essentiels et protéger durablement les citoyens et l’environnement.